dimanche 18 mars 2012

Retour à Tsagaannur


Nous laissons les tsatanes pour revenir au village, en traversant ces magnifiques paysages où tout est encore gelé.



De retour à l'hôpital nous faisons une formation en médecine d'Urgences. C'est le thème le plus demandé. Quel type de situation d'urgence et comment y faire face sont les questions dominantes. 
Tout le personnel de santé est là pour prendre des notes. Un abord du secourisme en version médicalisée est faite. Interactions des trois fonctions vitales et explications des principales détresses ont  retenu l'attention de l'auditoire. Puis j'aborde un sujet qui me parait plus anecdotique qu'important : le foudroiement. Ce matin j'ai repéré  des portions de taïga ravagées par d'anciens feux de forêt dont l'origine devait être la foudre. Quelle est ma surprise quant la médecin nous raconte l'histoire d'une nomade qui a été foudroyée. La blessée, tout d'abord a été semi enterrée pendant plus de 24 heures, puis emmenée dans une yourte avec de gros troubles neurologiques qui progressivement ont disparu les jours suivants. La description de l'examen clinique de la médecin rentre parfaitement dans le cadre de mon exposé. Les esprits de la forêt,  du feu, ..., avaient fait le reste.  


J'espère avoir apporté quelques idées neuves ou confirmé certaines connaissances pour l'équipe médicale de ce très sympathique petit hôpital du bout du monde. Encore merci à son médecin généraliste au dynamisme farouche, qui dans un isolement constant, prend en charge tous les problèmes de sa région. 


Puis nous sommes partis à l'internat de l'école au moment du repas pour voir les enfants. Un établissement propre, bien géré avec 160 enfants  dont les familles habitent jusqu'à plus de 80 km. Un bol de soupe compose le repas du soir. Une disciple impressionnante et une atmosphère sympathique  règnent dans ce réfectoire.


Nous remettons des jouets offerts par des enfants de France à la directrice. Ces derniers seront mis à disposition de la collectivité des éléves.


Apres le repas à l'hôpital, nous allons remettre de l'ordre dans nos notes et photographies.


Cette journée d'une exceptionnelle intensité restera dans notre mémoire. Nous sommes conquis par l'humanisme de ces gens, que se soient les membres du service de santé ou la population Tsatane. 
Nous avons découvert des conditions de vie particulières, un mode médical bien différent du notre, mais avec une efficacité certaine et un bon sens bien intégré dans à leur mode de vie. On peut remettre en question notre façon de faire et de voir, car avec tous nos moyens techniques, nous avons encore beaucoup à faire pour compenser cette perte de solidarité et d'entraide qui existent ici. Mais espérons que la mondialisation ne nivellera pas tout. 
  

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