lundi 11 avril 2011

Un dimanche pas comme les autres


Ce dernier jour fut d'une très grande intensité. Tout d'abord une longue discussion où nous avons parlé de notre "ballade" en Mongolie qui a été une grande "Mission". Il est née une nouvelle association : le " GIS UB Mongolia" pour avoir une solide collaboration entre nous. Un souhait d'une rare intensité des deux cotés. Notre problème est à ce jour que nous parlons pas la même langue, mais des solutions existent. Nos amis mongols parleront le français avant nous le mongol. En tous les cas un grand merci à nos interprètes et particulièrement à Erkegul qui est devenue l'élément principal de la jonction entre le GIS 74 et le GIS UB.

Le Colonel Chinzorig offre au GIS 74 un tableau représentant sa région natale. C'est un symbole très fort pour souder une pérennisation de nos actions. Nous l'avons tous signée.


Un projet dans le domaine médical est proposé et nous allons rapidement commencer à l'élaborer.
Entre deux discussions nous sortons en intervention incendie avec le 105 et 101. Nous traversons les quartiers nord de yourtes: impressionnante progression dans les bouchons de voitures de la capitale ........

Mr le Professeur ENKHSAIKHAN va être le premier médecin de Mongolie membre de la Société de Médecine de Catastrophe.


Plus tard c'est un feu de foret au sud de UB. L'activité ne manque pas, mais nous devons nous rendre à l'ambassade de France, où nous passons deux heures très intéressantes avec Mr Dumon et son épouse.

Puis nous prenons notre dernier repas avec tous les membres de la délégation qui nous ont reçus , nous faisons la tradition des trois verres devenant un petit peu plus Mongols, et nous rentrons faire les sacs.

Dernières photos avant le départ de Mongolie à l'aéroport de UB avec beaucoup d'émotions et plein de projets pour l'avenir.


Merci à tous de nous avoir communiqué votre enthousiasme et volonté d'entreprendre. Nous allons conserver cet élan pour faire aboutir nos passions communes dans la formation, le secours et la médecine.



La vie humaine est une rosée passagère.

Retour à U B


Nous reprenons la piste vers le sud. L'hiver est encore bien présent sur du Lac Khuvsgul. Il faudra revenir en février lors de " l'Ice Festival " la grande fête nomade. L'année dernière la température est descendue à - 52 C°. ......


Nous repassons sous le 50° latitude nord et 100° longitude est. Une région qui ne demande qu'à se développer, avec un riche patrimoine naturel.


Notre vol avec Esniz sur UB s'est très bien passé en 1 h 30. Nous retrouvons la grande ville avec un peu de regret d'avoir quitté la campagne à cause de l'air charbonneux de la capitale. Tout le monde se retrouve à l'airoport et c'est reparti pour de nouvelles aventures.

samedi 9 avril 2011

activités à Hatgal

Les activités touristiques ne commencent qu'au mois de juin, lorsque la nature sort vraiment de la glace. Beaucoup de projets sont entièrement à réaliser . La qualité de l'environnement naturel est pratiquement le seul point que peuvent développer les autorités. Un parc national créé en 1992 nécessite une continuation de sa prise en charge pour mettre en valeur la richesse d'un milieu d'une grande beauté et fragilité.




Vers le Lac Khuvsgul


La piste vers Hatgal est en rénovation , à ce jour 130 km en 2 heures 30 avec quelques passages à travers  la steppe. Dans un véhicule du centre de secours de Murun et sous la surveillance d'un moulin à prières nous avons encore traversé des zones bien gelées avec quelques giboulées.



Nous croisons de nombreux troupeaux de moutons, chèvres, yacks et chevaux tout le long du trajet. Cette année il n'y a pas eu de zud ( période très froide). En 2010 la température était descendue à - 52 C°. Nous sortons les gants et bonnet .



Le lac Khuvsgul, lac sibérien est gelé six mois par an. Actuellement l'épaisseur de glace est de 110 cm. La circulation des véhicules est encore possible. Mais même en plein hiver des camions tombent dans l'eau. Le Khuvsgul est deux fois plus grand que notre lac léman dit lac tropical car il ne gèle pas.
Nous montons à l'Oboo qui domine le village de Hatgal et le lac. La vue est magnifique au coucher du soleil. La nuit va être dans la guer ( yourte en mongol) où nous passons d'une période froide à un excès de chauffage: merci les poêles à bois ...

jeudi 7 avril 2011

Aimaq Khusgul, nous voilà


L'accueil par les autorités est sans faille. Tout le monde nous attend à la mairie. Les présentations faites nous discutons de notre programme. La préparation est impeccable et rapidement nous parlons des différents points pour la venue en France de la délégation. Au départ 3 à 4 personnes, maintenant 6 personnes. Un représentant de chacun des éléments du projet est venu s'incorporer au groupe : le maire et son conseiller administratif, la responsable des affaires étrangères, de la santé, de l'élévation de l'agriculture, et des secours et une interprète.




Nous partons découvrir l'hôpital de l'Aimaq. C'est une fourmilière où beaucoup de gens s'activent en tout sens. On nous montre les essais de télémédecine avec la capitale, dans le domaine de la cardiologie . Ce qui a permis d'avoir une amélioration diagnostic intéressante en diminuant de nombreux déplacements de patients vers le centre spécialisé de la capitale. Une réflexion s'engage pour savoir si on pourrait envisager un modèle de télémédecine envers les populations isolées de l'aimaq. La télémédecine n'a pas à ce jour la possibilité de faire une consultation en directe, et le débit du net est de 512 k°.
On nous présente la nouvelle salle de déchocage ouverte début février 2011.


Une initiative qui montre le désir d'évolution et de faire progresser la prise en charge des urgences.

Après le repas nous sommes attendus au centre de secours 101 ( incendie ) et 103 (secours) réunis depuis peu . Nous échangeons des idées sur les secours et plus particulièrement sur les accidents de camions tombés dans le lac Khuvsgul en hiver. Ils sont au nombre de 46 à ce jour et représentent un énorme problème dans un lac d'eau douce et un parc national.



Paquetage pour la survie d'un secouriste pendant trois jours lors de son travail loin du centre.


Matériel pour casser la glace et récupérer différentes choses dans la glace: le pic à glace, le grappin, la gaffe, et la hache. Des conditions rudes de l'hiver avec une température pouvant descendre à - 50 C° certaines années. Cela fait réfléchir, nous qui avons un peu de bise sur les bord de notre lac.
Visite du musée de la ville, très intéressant pour mieux comprendre l' histoire de la région avec des personnages pittoresque dont le plus grand homme du monde soit 236 cm .
Le soir, le repas avec le responsable de la Santé, nous permit de parler et de mieux comprendre les difficultés des soins dans cette région. Un programme intéressant commence à prendre forme pour le mois de juin, avec la possibilité de faire un travail avec des médecins de bag sur les populations locales. Mais il faut organiser tout cela. Je suis optimiste car notre hôte a bien compris les objectifs pour nos amis du HUG. Avec les trois verres de Genghis (Vodka) obligatoires,  notre grand président écrit une partie de la nuit le compte rendu de ce voyage exceptionnel.
Demain départ pour le nuit vers Hatgal lac Khuvsgul et nuit sous la yourte ......

Vers le Nord .....


En minibus UWAS :

Réveil à 04 h00 pour un départ à 05 H00 en mini bus vers l'aimaq de Khuvsgul. N'ayant pu avoir de place dans l'avion, avec la grande efficacité de Erkegul, nous avons un chauffeur hors pair pour nous conduire à MURUN soit 700km de piste assez difficile à cette saison où la neige commence fondre.


Magnifique expérience pour découvrir les difficultés de transport qui existent en Mongolie. Nous avons mis 17 h00 pour faire le trajet sans traîner. Partis de nuit , nous arrivons de nuit. Un vent de sable très sympathique qui vous fait grincer les dents, mais nous ne regrettons pas de ne pas avoir eu de place dans l'avion.




Le fleuve Selengue qui vient du Lac Khuvsgul et traverse le nord de la Mongolie avant de se jeter dans le Lac Baïkal en Russie.






De la mine au seisme

Levés à l'aube nous partons dans la brume polluée du matin à 45 km à l'est de UB, voir un centre secondaire de secours. Il y a 50 pompiers professionnels pour une activité de 100 inter par an avec une activité qui va du secours routier, feu de foret et secours aux touristes des rivières qui se noient abondamment l'été.
Puis nous partons vers l'unité nationale de secours minier qui est prête pour intervenir dans tout le pays. On rencontre un matériel adapté à des voyages longs et difficiles dans les steppes. Ils rencontrent deux types d'activité minière. Une action de secours minier classique sous terre et en galeries , et une activité de secours auprès des mineurs illicites surnommés les Nidja ( mineur à la cuvette verte ) à ciel ouvert par effondrement, qui représente la majorité de leur activité .


Le GIS à l'entraînement sous terre ressortira tout noir ...... et gelé .......


Après un repas très intéressant et étant toujours sous le code "SOS" sans sortie jusqu'à ce moment, les autorités du 105 nous demandent si nous sommes intéressés pour voir la prépara tion de l'exercice théorique de l' UN sur un séisme de 7 sur Richter. 260 bâtiments anciens étaient considérés comme totalement effondrés.
Le déclenchement de l'exercice en fin de nuit ...........

101 - "102" - 103 - 105 - dans la journée


Après une courte nuit en attendant les appels d'urgence du centre de secours, mais qui ne fut qu'une longue attente, nous partons retrouver nos amis de la Sécurité Civile, et nous repartons dans l'exploration des secours de Mongolie


Nous rejoignons le nouveau centre de réception des appels de la capitale. Il a été inauguré en juin 2010. La Corée a entièrement financé ce bâtiment. Il comprend la réception des appels pour la Police (101) à 50 % , 25 % pour la Sécurité Civile(101 et 105) et 25 % pour les Urgences Médicales (103).
A ce jour la gestion de crise, en dehors du quotidien, n'est pas prise en charge.


Avant le repas nous passons aux Urgences Médicales, l'accueil a été émouvant. Tout d'abord un hommage émouvant à notre ami médecin décèdé . Celui qui a introduit le logo bleu des secours d'urgence sur l'édifice du 103.

Une charmante médecin lui succède. Les demandes de formation en médecine d'urgence sont faites. Mr Jean Perfus "doit" venir en Mongolie avant la fin de l'année ....
Une demande de formation pratique est faite pour une équipe de secours : médecin, infirmière et chauffeur en France pour commencer et à leur retour au pays pour transmettre leur savoir obtenu en France. Une volonté de se développer est intense .

Et en fin de journée à l'autre bout de la ville de U B, nous visitons l'Unité de Sécurité Civile Nationale.
Une réception avec défilé au son de la musique du groupe d'intervention au rythme soviétisant est très impressionnante. Depuis mon passage à ce corps en 2008 il a une nette progression technique en matériel et compétences.



Ils nous montrent un diaporama des dernières interventions : action au Japon de 11 hommes pour le tremblement de terre, action de feu de steppe , sorties de 2 poids lourds remplis d'essence tombés dans le lac Khuvsgul durant l'hiver.
Une envie de progrès est présente avec une vive demande d'aide en formation dans certains secteurs de plus en plus spécialisée est intense.

dimanche 3 avril 2011

Immersion dans les Secours

Nous commençons la journée par la Sécurité Civile Nationale. Après un cheminement tortueux dans la ville , nous découvrons le centre près de la "Rail way station du transmongolia".


Une visite intéressante des troupes ( 09 personnes et leur chef) et du matériel est faite. On leur trouve un charisme majeur vue la complexité et les risques de leurs missions : feux de foret et de steppe, inondations, crues d'orage en ville, soutien de renfort pour risques chimiques , plongée . Leur principale préoccupation venant à ce jour de l'aléa sismique, entretenue par une anarchie architecturale en pleine extension. Nous leur présentons les missions GIS de l'Italie 2009 et Haiti 2010.


Vers 13 heures notre ami médecin chef de l'hôpital national de traumatologie nous fait une visite de son établissement: 7 étages de briques de l'époque soviétique.

Un vaste projet d'agrandissement est prévu dans 3 ans, surtout pour de nouveaux blocs opératoires et un service d'urgences. Il y a 140 à 250 entrées par jour. On ressent un sentiment d'entretien constant jusqu'à l'usure des parquets. Nous croisons dans le service de pédiatrie orthopédique un enfant de 18 mois en traction abduction des membres inférieurs pour une dysplasie de hanche historique. A quand une prévention efficace ..... Déjà le 105 , la Sécurité Civile Urbaine de Ulaan Baator nous attend pour un repas très mongol car il n'y a pas de cuisinière dans le centre, mais que de virils sauveteurs. Le "rorhot" ou quelque chose comme cela : vieux mouton et cailloux chauds .... L'activité principale du centre est le secours routier. Après une longue discussion, on se retrouve avec dans notre téléphone mongol : "SOS " > Cela veut dire que si cette nuit, il sonne et que l'on voie le message, on décale .... Le matériel de désincarcération est très us', un renouvellement serait le bien venu .......

Puis en fin de journée visite de la 10 ème compagnie incendie de U B ; le plus gros centre de Mongolie. Il y a 8 véhicules dont la seule échelle ( 35 m ) du pays. 100 pompiers pro avec des gardes de 23 heures par équipes de 18, avec 1200 à 1800 inter/ an. Une nouvelle incorporation vient de se faire :

WELCOME in MONGOLIA




Départ de Gaillard, à l'heure












L'Aeroflot nous transporte de Genève à Ulaan Baator
A l'arrivée il fait - 6 degrés et le ciel est le presque bleu de Mongolie.
L'équipe Franco-Mongole se retrouve
















La capitale dans une douceâtre odeur de charbon se réveille doucement.
Ce samedi matin 2 Avril 2011. Ville géante, de 6 km de largeur sur 50 km avec 1.2 million d'habitants.















Déjà en plein travail, Jean Claude se familiarise avec un mini drône d'observation, qu'il teste : check, check, .........




















Temudjin, nous sommes prêts et à tes côtés
Cette première journée riche de traits culturels nous montre bien la vraie réalité de ce beau pays.
Nous sommes prêts pour commencer cette mission du GIS 74