mercredi 8 juin 2011

Ulaan Uul 01/06/2011 Consultations

Le village se réveille lentement.
Déjà nous sommes dehors pour découvrir le lieu où nous étions tombés la veille : de longues rues herbeuses bordées de palissades pour protéger les cabanes de rondins, un petit enclos pour le troupeaux de chèvres et quelques matériels utilisés par les éleveurs.
Au détour d'une allée, nous apercevons une femme entrain de traire son yack . En s'approchant, elle nous invite à rentrer chez elle. Un peu de surprise devant cette hospitalité très spontanée d'autant plus que Erkegul étant restée à l'hôpital, ne pouvait nous aider pour la traduction. Pas de problème, le contact s'établit et très rapidement nous dégustons du yaourt. Un régal. Elle présente les photos de toute sa famille. Nous lui expliquons pour quoi nous sommes ici, et l'invitons à la consultation du jour.


Rentrés à l'hôpital, un thé au lait avalé. Nous préparons notre première vraie journée de travail. Le démarrage est lent alors nous partons faire du porte à porte, de yourte en yourte avec notre matériel sous le bras. Puis retour à l'hôpital, et tout commence.

Les cahiers sont organisés. La balance marche. L'équipe attend ses patients.
Mesures de poids, taille, périmètre abdominal, dosage de la glycémie capillaire et consultation.


Le rythme se prend. Quelques pathologies apparaissent : hypertension, douleurs articulaires multiples et les éternelles douleurs au coeur, au foie, et aux reins.
Notre groupe découvre une médecine très clinique et approximative. A l'hôpital, très peu d'examens paracliniques sont faits : pas de biologie, pas de radiographie, pas d'échographie. Normalement, il devait y avoir huit médecins, mais seulement cinq médecins existent actuellement. En réalité , un des médecin est malade et une autre médecin est partie pour cause de grossesse. Nous sommes dans un hôpital inter-sum qui reçoit des patients de 4 sum ( cantons)

Nous faisons 54 consultations. Nous découvrons les problèmes d'isolement de cette région de montagne . L'hypothétique possibilité de secours extérieurs et la pauvre en matériel localement. La mauvaise observance des traitements est fréquente.
Au repas du soir , nous tombons dans un foyer d'alcoolisation extrême. Beaucoup de jeunes tiennent difficilement debout en fin de journée. Et les ruchuur (beignets) sont particulièrement gras ce soir là.


La journée se terminera par une partie de freesby avec les jeunes du village devant l'hôpital.
Déjà beaucoup d'émotions et de découverte pour cette première journée d'immersion médicale .

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